Le président français Emmanuel Macron a appelé l’Europe à ne pas « entrer dans la logique bloc contre bloc », soulignant la nécessité qu’elle ne soit pas « subordonnée » aux États-Unis ou à la Chine à l’égard de Taïwan.
“Le pire, c’est de penser que nous, les Européens, devrions être suiveurs” sur le dossier taïwanais et “s’adapter au rythme américain et à la réaction exagérée chinoise”, a déclaré Macron vendredi lors de sa visite en Chine, avant que Pékin n’effectue d’importantes manœuvres militaires autour de Taïwan.
Il a appelé l’Europe à “se réveiller”, ajoutant : “Notre priorité est de s’adapter à l’agenda des autres dans différentes régions du monde”.
« Pourquoi devrions-nous suivre le rythme choisi par les autres ? A un moment donné, il faut se poser la question de savoir où est notre intérêt, sachant qu’on ne veut pas entrer dans la logique masse contre masse.
Vendredi, Macron a évoqué avec son homologue chinois Xi Jinping la situation à Taïwan.
Pékin considère Taïwan, avec une population de 23 millions d’habitants, comme faisant partie intégrante du territoire chinois et n’a pas encore été en mesure de le réunir au reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
