The Happiness Trade .. un film documentaire qui révèle les méthodes de vendre leur illusion

Le documentaire « Le métier du bonheur », réalisé par Jean-Christophe Ribot, présente l’évolution historique de la recherche de cet objet.

L’ouvrage met en lumière les méthodes commerciales lucratives adoptées dans « l’industrie du bonheur », et comment elles ont créé un état « d’obsession » au sein des sociétés.

Le film commence par le dicton « Souris à la vie et la vie te sourira. » Tout au long de son époque, Jean-Christophe Ribot propose, à travers des témoignages et une approche historique de certaines pratiques parfois néfastes, une autre allégorie d’une société singulière, où la poursuite du bonheur devient presque malsain ou quelque chose comme l’obsession.

Selon les données présentées par le documentaire, le « marché du développement personnel » dans le monde s’élève à trois milliards d’euros par an, qui sont dépensés pour publier des livres, organiser des séminaires et créer des écoles de bien-être et de réussite.

L’ouvrage montre à quel point « ces approches dites thérapeutiques sont particulièrement lucratives pour ceux qui les dispensent ».

Il en donne d’ailleurs des exemples, affirmant que « pour assister à un séminaire d’Anthony Robbins, expert en développement personnel aux Etats-Unis, il faut débourser entre 6000 et 8000 euros ».

Le psychiatre Christoph André demande : « Les gens vont-ils proposer des idées qui les rendront plus heureux ou des idées qui détruiront leur vie ?

Ces « coachs » tentent concrètement de se renforcer en termes tout faits, la psychologie positive tendant à souligner que la résolution de nos problèmes relève uniquement de l’initiative personnelle, ignorant tout travail d’équipe.

Mais le sociologue Nicolas Marquez critique cette perception en disant : « Chacun a ses propres ressources pour réussir, mais si certains ne réussissent pas au final, c’est leur responsabilité individuelle », selon son témoignage dans le film.

L’ouvrage « révèle de manière très instructive le développement historique de cette tendance et ses origines qui ont commencé il y a des siècles, alors que la poursuite du bonheur figurait dans la déclaration d’indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776 ».

Et la recherche ultime de gratification personnelle a conduit progressivement à une forme de conditionnement du bonheur.

Un Américain sur six déclare désormais prendre des pilules pour réguler ses émotions, selon un reportage sur le film dans le journal français Le Monde.

Le rapport ajoute que « en quête de légitimité, la psychologie positive est devenue une discipline à part entière dans la recherche universitaire américaine ».

Il poursuit : « Merci notamment au chercheur Martin Seligman, de l’université de Pennsylvanie, qui a développé sa théorie en 1998, et depuis cette tendance s’est propagée, notamment en Europe, à travers la gestion d’entreprise avec la création du métier de happy manager. ”

« De l’école, avec la mise en place de pédagogies positives, au monde du travail jusqu’à la politique, l’épanouissement envahit aujourd’hui tous les pans de notre société, alors aurons-nous bientôt un ministre du bonheur ? » déclare Le Monde rapport.

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