Après quatre ans d’enquête, le parquet français a demandé le renvoi devant la justice de 12 personnes soupçonnées de préparer un “projet d’action violente” contre le président Emmanuel Macron. Le juge d’instruction va maintenant décider si oui ou non le dossier va au tribunal.
Le Parquet national antiterroriste a demandé le renvoi de 12 personnes “soutenant les hypothèses de l’extrême droite” devant un tribunal correctionnel, soupçonnées d’avoir “préparé un plan d’action violente” contre le président français Emmanuel Macron en novembre 2018, un a déclaré à l’AFP une source proche de l’enquête.
Le parquet national veut que ces 11 hommes et femmes âgés de 22 à 62 ans qui communiquaient par l’intermédiaire d’un groupe appelé “Barjols” soient jugés pour avoir formé un gang terroriste, selon un document final signé le 18 août et vu par AFP.
Il appartient désormais au juge d’instruction de prendre la décision finale de renvoyer ou non le dossier en jugement, soit devant un tribunal correctionnel (compétence pour les crimes) soit devant un tribunal correctionnel.
L’information judiciaire a été ouverte peu après l’arrestation de plusieurs partisans de l’extrémiste radical yéménite le 6 novembre 2018. Les investigations ont par la suite abouti à l’inculpation de 14 personnes pour constitution de bande criminelle terroriste, une accusation qui est examinée par un tribunal correctionnel.
Après une enquête qui a duré près de quatre ans, la justice a demandé l’arrêt des poursuites contre deux de ces individus. Il a demandé que les 12 autres soient inculpés de formation de gang terroriste devant un tribunal correctionnel. Le parquet national chargé de la lutte contre le terrorisme les accuse d’organiser des réunions, de rechercher du matériel, de s’entraîner et de nouer des contacts afin de préparer un “projet d’action violente” contre le président du pays.
Les enquêteurs ont décidé d’intervenir après avoir été informés de la délocalisation d’un des curateurs du groupe via Facebook, Jean-Pierre Bouyer, un retraité, dans l’Est de la France, où Macron était présent à l’occasion du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Guerre. Dans une conversation surveillée par la police, cet homme a évoqué l’idée d’attaquer le président du pays avec un couteau en céramique qui ne pouvait pas être repéré lors des contrôles de sécurité. Dans la voiture dans laquelle il se rendait en Moselle, un poignard sans fourreau et une Bible ont été retrouvés, selon le document final.
Le ministère public a demandé qu’il soit renvoyé en jugement pour détention d’un pistolet et transport sans permis. Il a été arrêté par précaution en première période, mais il a été relâché il y a des mois et a fait l’objet d’un contrôle judiciaire.