Le Parlement marocain a dénoncé à l’unanimité les critiques de son homologue européen sur la liberté de la presse dans le Royaume et a décidé de « reconsidérer » la relation bilatérale en raison de ce qu’il a qualifié d' »ingérence étrangère » et d' »extorsion ». A l’issue d’une réunion conjointe des deux chambres, le Parlement a décidé de « reconsidérer ses relations avec le Parlement européen et de les soumettre à une évaluation globale ».
Cette décision fait suite à l’adoption jeudi par le Parlement européen d’un texte non contraignant de la Commission européenne, appelant les autorités marocaines à « respecter la liberté d’expression et la liberté des médias ».
« Leurs décisions ne nous intimideront pas, nous ne changerons pas non plus notre cap et notre approche », a déclaré Mohamed Ghayate, chef du bloc Rassemblement national des indépendants, qui dirige la majorité gouvernementale, et a dénoncé « des pays habitués au chantage ».
A son tour, le député Ahmed Touizi du Parti Authenticité et Modernité (majorité) a dénoncé la « violation de la souveraineté d’un pays partenaire » de l’Union européenne, estimant que « la logique du chantage et de l’arrogance ne fonctionnera pas avec le Maroc ». «