Les experts en énergie et les observateurs économiques s’attendent à ce que le gazoduc qui reliera le Nigeria et le Maroc ait un impact significatif sur l’économie de l’Afrique, en particulier les pays situés à l’ouest du continent, compte tenu de la confusion des approvisionnements énergétiques dans le monde.
Jeudi, le Maroc, le Nigéria et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont signé un protocole d’accord, affirmant l’engagement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de tous les pays par lesquels passera le gazoduc Nigéria-Maroc à contribuer à la mise en œuvre de ce projet.
Les pays signataires se sont engagés à fournir environ trois milliards de pieds cubes de gaz aux pays d’Afrique de l’Ouest via le Maroc, puis vers l’Europe, où la ligne coupera le Nigeria, depuis l’île de Bras, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, Sierra Leone, Guinée, Guinée Bissau, Gambie, Sénégal et Mauritanie, puis Maroc.
L’expert économique, Mohamed Jedri, a déclaré que le gazoduc nigérian-marocain constitue un modèle de coopération sud-sud, puisque les 16 pays qui le traverseront en bénéficieront.
Ce projet intervient dans un contexte international différent de l’année de son lancement en 2016, lorsque la crise Ukraine-russe avait montré la nécessité pour l’Europe de trouver des alternatives au gaz russe.
L’analyste a ajouté que la signature du protocole d’accord à signer entre la Nigérian National Petroleum Corporation, l’Office national des hydrocarbures et des minéraux au Maroc et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, indique une phase pro-étape, qui approvisionne l’Europe. Gaz au cours des 25 prochaines années.
Muhammad Jadri a confirmé dans une déclaration à « Sky News Arabia » que le pari actuel pour les signataires est de rechercher des financements, car le coût du pipeline est d’environ 25 milliards de dollars, un montant énorme qui doit être surveillé pour financer le projet.
Conglomérat économique
L’expert en énergies renouvelables, Mohamed Bouhamidi, a estimé que ce projet est une locomotive pour la voie d’intégration de la région ouest-africaine, et qu’il s’inscrit dans une vision royale dont l’envergure dépasse trente ans.
Dans une interview accordée à « Sky News Arabia« , le porte-parole a souligné que ce gazoduc contribuera à la constitution d’un bloc économique qui unit les pays qu’il traverse, à la lumière des défis que le monde connaît en matière d’économie et de sécurité énergétique.
Bouhamidi a ajouté que le projet permettra la génération de compétences pour l’accompagner et le développer, offrant ainsi des opportunités d’emploi dans cette région d’Afrique, ainsi que la réduction des taux d’immigration vers l’Europe pour chercher du travail.
Selon l’expert, ce pipeline géant donnera une forte impulsion aux économies des pays africains, notamment ceux situés à l’ouest du continent, et constituera une opportunité pour unir leurs rangs et défendre leurs positions en position de force, comme ainsi que de dissoudre les divergences et de donner la priorité à l’intérêt commun pour parvenir à la sécurité énergétique et réduire les taux de chômage.